Requiem pour un avant-garde
Aux seuls mots de "musique contemporaine", les visages se rembrunissent, les salles de concerts se vident ou ne se remplissent pas, on change de station de radio. Pourquoi la richesse foisonnante du mouvement moderne dans la première moitié du siècle a-t-elle fait place à un dessèchement accadémique, qui, à beaucoup d'égards, en est la négation ? La tonalité mène-t-elle nécessairement à l'atonalisme ?
En partant d'une réflexion sur le langage musical, Benoît duteurtre montre que cette dérive n'était pas fatale, comme l'atteste aujourd'hui l'œuvre d'un Ligeti, d'un steve Reiche, d'un Adams, d'un Schnittke, ou la vitalité de la musique populaire afro-américaine.
L'avant-garde y ayant acquis très vite, dans les années 1950, un statut officiel, la France semble avoir plus de mal que d'autres à se libérer de son emprise. La musique d'ailleurs n'a pas été la seule touchée. Et l'on ne s'étonnera pas que ce Requiem s'achève par une méditation mélancolique sur l'état de notre création artistique et littéraire.
Cote : L 28 REQ D
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