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A propos des aides publiques aux artistes, une question est posée : à quel titre l'Etat est-il habilité à intervenir dans la création artistique qui relève d'abord de l'individu et de la sphère privée ? Prenant comme objet d'étude le cas de la musique contemporaine, ce livre montre la nécessité de prendre à contre-pied cette question. Avant de discuter de la légitimité de l'Etat à intervenir dans la création musicale, l'enjeu est de montrer et de comprendre comment l'activité de composition est devenue en France un problème d'organisation sociale et un terrains d'invention publiques : le domaine de la "recherche musicale" est au centre de ces transformations depuis les années 50 ...[-]

En cette fin de vingtième siècle, la musique a pris une importance historique dans la vie quotidienne. C'est par rapport à ce nouvel environnement social et culturel, et aux transformations de la vie musicale depuis une dizaine d'années, que les conduites musicales de certaines catégories de jeunes et leurs relations à la musique sont examinées. Enfin, dans ce contexte, il s'agit de comprendre le regard que les adultes portent sur ces jeunes et les représentations qu'ils ont de ces conduites.[-]

C'est à partir d'une anthropologie historique dans l'urbain que l'auteur a choisi, pour mener sa recherche, d'articuler traces écrites et photographiques d'une part, enquête de terrain auprès des gens âgés de la ville (musiciens et non musiciens), d'autre part. A la croisée de cette démarche se trouve la problématique centrale de l'ouvrage : analyser la reconstruction des identités sociales et culturelles au moment de l'avènement de l'urbain, à travers les pratiques musicales, en privilégiant les acteurs populaires et leur insertion dans la ville. [-]

Blues, morna, fado, flamenco, tango, rebetiko, sevdalinka, p'ansori, ghazal, enka, magyar nota, doina, amane, arabesk,...autant de styles de musiques, réputés pour l'émotion qu'ils peuvent susciter. Le trouble provoqué par cette émotion est conceptualisé et nuancé différemment selon les cultures : blues, saudade, yannik, kaiho, kaimos, han, dor, dert, tezzeta, duende, tarab, kanashi,...Un livre essentiel sur les variations du sentiment triste dans les musiques du monde et leur chansons populaires.[-]

Le rock, et plus largement les "musiques amplifiées", connaissent depuis les années 80 un processus de légitimation artistique qui passe, en région, par l'institutionnalisation des lieux de la pratique musicale (les modèles organisationnels), et par là, les pratiques musicales elles-mêmes et les représentations sociales qui leur sont associées. Pris entre les velléités de subversion et les nécessités de la subvention, entre une reconnaissance du champ politique et une reconnaissance des pairs, devant intégrer les formes n'abandonnant pas tout d'eux-même, les acteurs et leurs lieux se trouvent progressivement plongés dans une situation ambivalente. Aujourd'hui, la réponse à cette situation est à chercher du côté d'une hybridation des logiques d'action. Parce qu'un tel processus repose précisément sur la nature des relations qui se tissent entre acteurs de ces musiques et acteurs des institutions politico-administratives territoriales voués à la "culture", cette étude veut en outre contribuer à l'analyse plus générale des effets sociaux des politiques publiques sur le processus de reconnaissance des "musiques populaires", et ce à travers l'élaboration de la notion "d'institutionnalisation"[-]

L'histoire de la musique est aussi celle de son enseignement. Précis, documenté, cet ouvrage écrit par une jeune musicienne claveciniste et pédagogue interroge autour de sa pratique ce qu'elle perçoit comme les nouveaux enjeux d'une formation dans l'espace médian du spéculatif et du faire. Le lecteur curieux, le mélomane, le musicien trouveront dans cette étude à la fois des éléments précieux de savoir et des questions nouvelles, qui témoignent de l'évolution considérable du rapport qu'entretient « l'ars musica » avec la société où s'inscrit son action. [-]

Depuis les années quatre-vingt, l'espace social des pratiquants de la musique s'est considérablement développé. L'organisation bipolaire " professionnel versus amateur " qui le régit depuis la création du ministère de la Culture se trouve ébranlée par une diversité croissante. La reformulation de l'ordre social des musiciens devient donc urgente. Pouvoirs publics et organisations professionnelles et syndicales organisent et coordonnent une remédiation reposant sur une logique économique et une démarche fonctionnaliste, déterminant de manière exclusive un resserrement de l'accès à la professionnalisation. Tous les pratiquants exclus de cet univers sont alors rassemblés dans le champ des " amateurs ". Mais les situations nombreuses des " intermittents " de l'intermittence, à la frontière de ces deux champs, révèlent la limite de cette structuration binaire. C'est pourquoi nous proposons une modélisation de l'espace social des pratiquants de la musique, diachronique et processuelle, respectueuse de la complexité et des dynamiques engagées dans les constructions identitaires éprouvées au quotidien. [-]