Les débuts de Sophie Arnould à l'opéra (1757-1760)
images de l'actrice chantante et de son répertoire
Au moment où commence à naître la presse théâtrale et où L'Avant-coureur et Les Affiches, Annonces et Avis divers concurrencent sur ce point l'antique Mercure de France, se construit progressivement, dans les comptes-rendus réguliers des représentations, l'image de la chanteuse d'opéra en scène, à la fois actrice, musicienne, personne publique et incarnation d'un personnage.
Quelle est la part de la voix dans le jeu émouvant de la chanteuse, quels sont les mots pour qualifier le phénomène sonore de la vocalité, quelle représentation collective de la femme en scène est-elle alors à l'oeuvre, telles sont les questions que l'on se posera en examinant le compte rendu des premières années de scène (1757-1763), de la dernière grande cantatrice ramiste, Sophie Arnould.
Raphaelle Legrand est professeure de musicologie à l'université de Paris Sorbonne (Paris IV)
Numéro : vol.XI - n°1-2