Le paradoxe de la musicalité de l'enfant sourd
Cette étude porte sur la connaissance objective de la perception du sourd, préalable indispensable à toute tentative d'éducation auditive de l'enfant sourd. Parmi les informations sonores dont dispose le cerveau du sourd, les mieux trnasmises, même en cas de déficit grave, sont les sons musicaux, puis la voix chantée, ensuite la voix parlée et enfin les bruits, les plus difficilement perçus. En matière de langage, le cerveau de l'entendant, comme celui du sourd, s'appuie d'abord sur les éléments musicaux de la parole pour analyser toute séquence qui lui parvient : l'intonation, les accents, le rythme et le timbre, qui constituent les éléments prosodiques de la langue, sont en réalité des traits pertinents dans l'analyse que le cerveau fait de la matière verbale. Cette pertinence des traits prosodiques est proportionnelleau degré de surdité : plus on est sourd et plus la perception de la parole est musicale : Neurologiquement, les stimulations musicales s'affirment comme les plus aptes à déclencher une réaction chez l'enfant sourd, faire naître l'intérêt que l'enfant portera au son et améliorer la compétence analytique sonore.
Numéro : 29