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Une typologie des 'Passages' dans le concerto pour piano romantique (1800-1840) : l'exemple de Johann Nepomuk Hummel (1778-1837)

Paniers
Article

DRATWICKI, Alexandre. (auteur)

Musurgia

2000

pp. 25-40

Plus qu'à n'importe quelle autre époque, la virtuosité instrumentale adopte au 19e une dimension visuelle spectaculaire. Le genre du concerto, particulièrement du concerto pour piano, est bien entendu celui qui cultive le plus volontiers cet aspect caractéristique du romantisme. Une première génération de compositeurs, à la toute fin du 18e, fait prendre un nouvel essor au genre en systématisant la virtuosité digitale à chaque étape de l'oeuvre. Le pianiste virtuose Johann Nepomuk Hummel (1778-1837) fut de ces compositeurs. Au fil de ses huit concertos pour piano, les plages lyriques des mouvements extrêmes se chargent d'une ornementation opulente en même temps que les mouvements centraux multiplient les figurations décoratives rapides. Les passages techniques, qui, jusqu'à présent, servaient surtout de conduits entre les grandes zones tonales, jouissent notamment d'un développement considérable. Leur recrudescence autant que leur diversité donnent naissance à un type de concerto particulièrement brillant, au cours duquel le soliste exhibe méticuleusement toutes ses capacités techniques. Pour ce faire, différents types de passages alternent régulièrement : passages simples, passages composites par juxtaposition ou par développement et passages d'exorde aux requêtes digitales extrêmement poussées.

Alexandre Dratwicki est doctorant à l'Université de Paris Sorbonne

Numéro : Vol VII, n°2

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