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Documents MIRGUET, Jean. 1 résultats

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V
- n° 38 - pp.31-33 (37)
(Actes du colloque APPOR - Nancy, 20-22 avril 2001).

En conséquence, c'est l'hypothèse que je propose, l'évènement du coup de foudre amoureux composerait une solution permettant que la rencontre entre un homme et une femme ne "cloche" pas. Le temps de la passion, le regard les lie, leur permettant de suspendre, pour un moment, l'angoisse de leur différence et de leurs manques respectifs.
Il semble que Freud n'ai pas beaucoup montré d'intérêt pour le coup de foudre amoureux. Peut-être se méfiait-il du rapport qu'il entretient avec l'hypnose dont il s'était séparé. Peut-être se méfiait-il aussi de son caractère de traversée sauvage et rejoignait-il en cela Marivaux qui disait s'être " toujours défié en amour des passions qui commencent par des extrêmes ; c'est mauvais signe pour leur durée". Mais il donne une indication éclairante dans une lettre du 25 mai 1916 adressée à Lou Andréas Salomé : "Je sais qu'en travaillant, je fais artificiellement le noir autour de moi pour concentrer la lumière sur le point obscur". N'y aurait-il pas quelque chose d'analogue dans le coup de foudre ? En effet, le visible y est opaque mais ce qui fascine est moins ce qui se cache derrière ce qui se voit que cet obscur objet du désir sur lequel toute la lumière est concentrée et qui regarde le sujet, jusqu'à l'aveugler.
Enfin, et puique le photographe et la photographie ont servi de fil rouge au colloque, demandons-nous si le photographe ne procède pas d'une démarche équivalente à celle du sujet mordu par l'amour ? Il voit, en effet, ce qui entre dans le champ de vision des autres mais qui reste inaperçu d'eux. Ne pourrait-on dire que ce à quoi l'amoureux du coup de foudre et le photographe sont confrontés, c'est au rebut du visible, à ce qui du visible se dérobe ? Tout le monde n'est pas sujet d'une telle expérience, éminemment singulière, rencontre relevant chaque fois de l'exception.[-]
(Actes du colloque APPOR - Nancy, 20-22 avril 2001).

En conséquence, c'est l'hypothèse que je propose, l'évènement du coup de foudre amoureux composerait une solution permettant que la rencontre entre un homme et une femme ne "cloche" pas. Le temps de la passion, le regard les lie, leur permettant de suspendre, pour un moment, l'angoisse de leur différence et de leurs manques respectifs.
Il semble que Freud n'ai pas beaucoup montré d'intérêt ...[+]

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