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- 138p.
Parce que les révolutions politiques et sociales furent brutales, on pourrait croire que l'histoire de la musique est scandée de changements vécus dans le fracas.
Les textes présentés ici – qui s'éclairent, se complètent, se contredisent parfois – laisseraient plutôt penser que les choses évoluèrent insensiblement. Mais les questions demeurent : l'oeuvre nouvelle doit-elle nier le passé pour exister ? les musiques peuvent-elles rester fermées aux influences ? toute musique métissée est-elle suspecte ? la parodie a-t-elle sa place dans la musique savante ? La recherche de la tradition peut-elle être confondue avec le nationalisme ?
Pour parler de racines, d'héritage, de métissage, de transmission, de ruptures plus ou moins évidentes et de filiations pas toujours assumées, les auteurs ont interrogé d'autres arts (littérature, opéra, peinture) et se sont tournés vers la culture japonaise, l'histoire de France, la liturgie, la musique classique et le jazz.
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Parce que les révolutions politiques et sociales furent brutales, on pourrait croire que l'histoire de la musique est scandée de changements vécus dans le fracas.
Les textes présentés ici – qui s'éclairent, se complètent, se contredisent parfois – laisseraient plutôt penser que les choses évoluèrent insensiblement. Mais les questions demeurent : l'oeuvre nouvelle doit-elle nier le passé pour exister ? les musiques peuvent-elles rester fermées ...
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- 154p.
Né de l'imagination de Thomas More, le terme « utopie » déploie son ambiguïté : lieu de nulle part, lieu d'aucun temps ou lieu de félicité. Ainsi, tous ont pu se placer sous l'égide de cette pluralité de sens, qui englobait l'oubli de tous critères et valeurs, le fantasme de la "terra incognita" ainsi que le rêve d'une société idéale.
La musique ne pouvait échapper à la fascination de l'utopie. Au demeurant, ne serait-elle pas depuis son origine une utopie suprême ? En dépit des attaches techniques, matérielles et sociales nécessaires à son interprétation, elle n'est située nulle part. En cela, elle réalise la première condition de l'utopie : être hors du monde réel. Car l'utopie dessine des mondes improbables, et la force de la musique est de nous y emmener.
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Né de l'imagination de Thomas More, le terme « utopie » déploie son ambiguïté : lieu de nulle part, lieu d'aucun temps ou lieu de félicité. Ainsi, tous ont pu se placer sous l'égide de cette pluralité de sens, qui englobait l'oubli de tous critères et valeurs, le fantasme de la "terra incognita" ainsi que le rêve d'une société idéale.
La musique ne pouvait échapper à la fascination de l'utopie. Au demeurant, ne serait-elle pas depuis son origine ...
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- 122p.
Si l'on peut deviner des correspondances entre la musique et l'âme, elles paraissent de prime abord moins évidentes entre la musique et le corps. Aérienne, la musique semble plus en harmonie avec la légèreté de l'esprit qu'avec les pesanteurs du corps. Dans son De musica, saint Augustin a fait du geste musical concret un acte relevant du divin. Mais des compositeurs ont décrit concrètement la vitalité des corps. Ainsi ont été bâties des oeuvres plus complexes qu'il n'y paraît. Face à son rouet, Marguerite pleure la perte de toute paix intérieure en évoquant la main de l'amant et les poitrines qui se pressent. Wozzeck exhibe des corps qui toussent, dansent, se soumettent à des régimes alimentaires. Le romantisme allemand n'a-t-il pas créé la Sehnsucht, qui mêle désir ardent et douleur violente ? Sans oublier ces corps qui, lors de rituels de possession, sont mortifiés en musique. La musique, le corps et l'âme sont ainsi intimement associés, que ce soit dans la sphère du réel, de l'imaginaire ou du symbolique.
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Si l'on peut deviner des correspondances entre la musique et l'âme, elles paraissent de prime abord moins évidentes entre la musique et le corps. Aérienne, la musique semble plus en harmonie avec la légèreté de l'esprit qu'avec les pesanteurs du corps. Dans son De musica, saint Augustin a fait du geste musical concret un acte relevant du divin. Mais des compositeurs ont décrit concrètement la vitalité des corps. Ainsi ont été bâties des oeuvres ...
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- 102p.
Le dilemme mémoire/création est coexistant de la vie esthétique. Une forme, un style peuvent-ils naître de rien, de la seule volonté de puissance d'un créateur ou du contexte d'une époque ? Ne peuvent-ils s'abolir ou persistent-ils, sous des modes plus ou moins rémanents, réaménagés, voire dégénérés ?
Qu'en est-il du sujet qui pose l'acte créateur ? Quel crédit lui accorder quand il revendique la tabula rasa ou quand il se réclame de la tradition ? Qu'en est-il d'autre part de la réception de l'œuvre, de la faculté de l'auditeur à l'accepter dans un enthousiasme immédiat en s'ouvrant sans réserve à sa nouveauté ou de la tenir à distance pour mieux la rapporter à ses références ? Qu'en est-il enfin de la transmission ? Comment assurer celle de la mémoire du patrimoine en fonction des caractéristiques du temps présent et celle du geste créateur qui appartient déjà au passé mais dont il faut tenter de montrer la part novatrice d'alors ?
Le couple mémoire et création est à l'oeuvre dans ce volume, au gré de thématiques qui, selon le mot de Heidegger, " pensent et donnent à penser".
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Le dilemme mémoire/création est coexistant de la vie esthétique. Une forme, un style peuvent-ils naître de rien, de la seule volonté de puissance d'un créateur ou du contexte d'une époque ? Ne peuvent-ils s'abolir ou persistent-ils, sous des modes plus ou moins rémanents, réaménagés, voire dégénérés ?
Qu'en est-il du sujet qui pose l'acte créateur ? Quel crédit lui accorder quand il revendique la tabula rasa ou quand il se réclame de la ...
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